mardi 1 août 2017

Bassin Arcachon 2017 : un bon cru !!


Avant de commencer le récit de nos aventures, je voudrais vous parler d'un livre que j'ai emporté dans mes bagages : Les outils de la passion d'Yvon le Corre.

J'ai trouvé dans ce livre de nombreuses réflexions, idées,  dans lesquelles j'ai reconnu ma vision de la navigation. J'ai relevé quelques passages que  je vous ferai partager au fil du récit.  

Ce livre est d'ailleurs un des plus beaux récits de voyage que j'ai lu. Yvon le Corre y parle de ses bateaux en terme technique et décrit ses navigations de belles façons. Le tout est agrémenté de superbes dessins et aquarelles.... A lire absolument

Allez, mettez vos lunettes et votre bob, c'est parti !!

On commence par une petite navigation jusqu'au banc d'Arguin avec 2 équipières  novices,  Juliette et Pascaline (2 de mes nièces) .  Vu qu'à nous 3 on approche la charge utile de 220 kg du Skerry (pas de panique les filles, c'est moi le plus lourd dans l'histoire ), je débarque le mouillage  et tous les accessoires lourds et superflus!!
La marée nous impose  de partir à 11h30 afin de profiter de la renverse une fois sur le banc de sable. 
Navigation tranquille qui ,je pense,  leur a plu, même s'il était temps que ça se termine pour Pascaline ....


Juliette à l'air contente

Ca va Pascaline ?

Le bac à voile 'Président Pierre Mallet'

Mes équipières du jour


2 jours plus tard je referai pratiquement la même  sortie mais avec Sylvie cette fois.


La notion de temps bascule aussi.Une journée au ras de l'eau laisse tellement d'émotions.Yvon le Corre

La 3eme navigation se fera au départ du port ostréicole de la Teste en direction de .... ben on ne sait pas  vu que le vent est plutôt faiblard... 
Départ à l'aviron puis un peu de voile une fois devant le port d'Arcachon, mais le vent tombe à nouveau. Qu'à cela ne tienne, j'installe ma 'planche de pied' pour être plus efficace à l'aviron.   Sylvie est à la barre et à la table à carte ...  Mais c'est qu'on avance vite .... Les bouées du chenal défilent .... et mine de rien on s'approche des cabanes tchanquées qui se sont toujours refusées à nous lors des saisons précédentes . 
Apres une bonne heure à ramer, on s’amarre à l'un des piliers d'une des cabanes emblématiques du bassin.
On approche !!

Cette fois, on y est 







La marré est haute mais le coefficient faible, ce qui fait que l'on a pied  tout autour de la cabane : magique. 
Visite de la cabane accessible , l'autre étant une propriété privée.

Petite note historique : ces cabanes ont été construites à l'origine par les ostréiculteurs à la fin du 19eme siècle pour surveiller les parcs à huîtres et le protéger des pilleurs (relisez Jack London..) . Elles ont été régulièrement détruites par des tempêtes mais reconstruites à chaque fois. Aujourd'hui il en reste 2, celles de l’île aux oiseaux. 

On ne se lasse pas de se promener autour de ces cabanes plantées au milieu de la mer (dommage qu'il y ai un peu trop de monde..) mais c'est déjà l'heure de rentrer si on ne veut par rater la marée.
Le retour se fera également à l'aviron en 1h 30. 
Sylvie  me relaiera de temps en temps  car il ne faut pas mollir si on veut pouvoir rentrer au port avant qu'il soit à sec !!
Cette sortie restera un grand moment de notre saison 2017  même si paradoxalement on n'a pas navigué à la voile. 
Pas besoin d'aller bien loin pour se faire de bons souvenirs.


C'est vrai que le moindre petit canot est déjà liberté. Il permet de s'éloigner du quai, de prendre du recul vis-à-via de la terre. Quelques coup d'avirons de plus, vous avez passé un virage de la rivière, vous êtes dans un nouveau monde.  Yvon le corre 

On enchaîne par une navigation au départ du Pilat. Le vent de SO  nous porte vers la jetée du Mouleau où l'on se trouvera encerclé par les bancs de sable. 
On trouve finalement la sortie de ce dédale en passant à quelques mètres d'un pécheur qui a de l'eau ...aux cuisses ... 
On poursuit devant la plage Pereire  et on arrive devant le front de mer d'Arcachon jusqu'à la "queue de baleine". 



La queue de la baleine peinte aux couleurs d'Arcachon
Cette navigation a été rapide et au moment de faire demi-tour la marrée est toujours montante  et donc dans le nez pour le retour.  Le vent, lui aussi contraire, a un peu forci. Le louvoyage sera laborieux ,long et humide !!. Nous rentrerons quand même à bon port  après 4 bonnes heures de navigation. 

Au près contre le courant



Pour la sortie suivante on utilisera pour la 1ere fois la cale du port d’Arcachon : assez pratique et plus accessible que celle de la Teste  donc plus fréquentée et moins pittoresque. 
Le vent assez fort (force 4) nous fait prendre un ris dès la mise à l'eau. Une fois sorti du port on est cueilli à froid  pour un gros clapot devant la plage du yacht club  : l'eau rentre par le liston sous le vent à cause de la gite et par le bord au vent à cause de clapot. 
On hésite à rentrer, les conditions étant un peu limites mais finalement on bifurque dans le chenal du Teychan où le clapot est bien moins fort. Le ciel et la mer sont sombres.  
Ciel et mer sombres

Le retour au largue sera très rapide, du coup on prolonge la navigation dans le chenal de la Teste tant que le marrée nous y autorise...et même un peu plus : la dérive raclera le fond 2 ou 3 fois !!


On apprend à vivre, heure par heure, et l'on fait en fonction des possibilités de l'embarcation. De par la taille de nos outils, l’échelle du paysage change : une baie, une rade, un estuaire deviennent une mer intérieure. Yvon le Corre

Avant de partir j'avais contacté Fred, alias Fregate33 sur le forum Bateaubois.com, qui construit un skerry dans les parages. A son invitation nous lui rendons visite pour admirer sa construction. Il a en effet pas mal modifié les plans d'origine.  Je suis curieux de voir ce que donnera son gréement composé de 2 voiles d’optimist !!  Pas de doute que ça sera pour le moins original et certainement efficace.Vivement l'an prochain qu'on navigue ensemble . 

Thomas et Romain voulant naviguer avant la fin des vacances, nous planifions une sortie malgré le temps maussade. 
Le départ de la plage du pyla se fait sous un grain  pas bien méchant, mais le froid ajouté à la pluie ne rassure pas Thomas !! Nous partons en direction du Cap Ferret jusqu'à ce qu'on aperçoive le banc de  sable découvrant  par ce coefficient de marrée de 100.
La dune du Pilat sous un grain

 La pluie s'étant arrêtée on décide de continuer  en virant de bord pour aller en direction de la dune du Pilat. Le vent de sud-ouest nous oblige à faire plusieurs virements de bord qui tiennent l’équipage  en action. Une fois devant la dune du Pilat, c'est la renverse (bien organisée ces sorties quand même !!) . On rentre à la plage du Pyla sur un long bord de grand largue. 




L'arrivée sur la plage sera plutôt sportive : vent arrière avec des petits rouleaux de bord et surtout 2 ou 3 vagues provoquées par un pneumatique à moteur qui nous secouent bien juste avant l’atterrissage.
Pour remonter le bateau sur la plage nous utiliserons, comme chaque fois notre chariot embarqué.  C'est un des avantages de ce bateau :pas besoin d'infrastructure pour mettre à l'eau .



Plus besoin de port, ni de cabine sur le bateau, ni d'équipement compliqué. A d'autres les marinas encombrées, les taxes portuaires, la foule. Yvon le Corre

Alors bien sûr j'aurais voulu cabaner sur le lac de Cazaux/Sanguinet, j'aurais voulu retourner au cap Ferret , j'aurais  voulu naviguer avec Mickael rencontré l'an dernier.... qu'importe la cuvée  2017  de nos navigations sur le Bassin d'Arcachon a été un bon cru !!

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